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Chanson pour Jean-Louis |
Chanson pour Jean-Louis (Roger Langevin)
Un faux pas ne peut pas
Ne pas avoir été.
Qu’on l’accepte ou pas
C’est la réalité.
J’aurais dû, ce jour-là,
Rester couché, dis-tu,
Comme tous ces gars-là,
Paresseux, sans vertu.
Roupiller bien au chaud,
En toute sécurité,
Le nez sur l’oreiller,
Le sexe vers le haut.
Tu te dis; « j’aurais pu…
Ou plutôt j’aurais dû
Faire cela, pas ceci,
Sur ce maudit banc de scie!»
Dis-toi, rien n’y peut rien,
C’est arrivé, voilà,
Un bout de doigt en moins
Il y a bien pire, va!
Tu es vivant, à l’aise,
Comme un chêne bien droit,
Pour t’aimer près de toi,
Une Marie-Thérèse.
Ton bout de doigt ôté
Ne fera pas, demain,
Que tu ne puisses porter
Ce grand coeur sur ta main.