Rimouski, 8 septembre 2009- La Bibliotheca Alexandrina, en Égypte, verra sous peu une nouvelle page de son histoire être écrite par quelqu’un de chez nous. Cette étonnante contribution ne vient toutefois pas d’un écrivain. En effet, c’est le 8 octobre prochain que la sculpture « La Famille », créée par l’artiste Roger Langevin, et offerte par celui-ci à la réputée bibliothèque d’Alexandrie, sera inaugurée.
C’est essentiellement pour exprimer sa reconnaissance vis-à-vis de l’art égyptien que l’artiste pose ce geste: « Je souhaite modestement, par ma donation, rendre hommage aux grands maîtres d’autrefois, dont l’apport incomparable illumine toujours le patrimoine culturel universel » allègue-t-il.
La pièce « La famille » constitue le troisième et dernier exemplaire d’une oeuvre imposante, les deux précédents monuments étant érigés en permanence au Québec, soit à Mont-Laurier et à Rimouski. Coulée en résine de polyester, renforcée en fibre de verre et patinée bronze antique, l’oeuvre représente trois personnages : une femme, un homme et une enfant sont réunis de telle sorte que l’ensemble évoque une forme pyramidale. Il émane de cette sculpture toute la cohésion et l’affection qui caractérise l’épanouissement d’une famille. « Pour moi, le thème de la famille est loin d’être banal. Au contraire, c’est une valeur essentielle, c’est sur la force de l’amour qui lie la famille que reposent les fondements de toute société. »
Le don puis le transport de cette sculpture, dont la silhouette évoque les trésors de l’Égypte ancienne, aura nécessité une collaboration dévouée entre l’artiste et plusieurs acteurs du monde culturel et diplomatique : l’Ambassade du Canada en Égypte, la Grande Bibliothèque d’Alexandrie, le Bureau des affaires culturelles et de l’éducation du consulat général d’Égypte à Montréal. Au nombre des invités de marque qui sont conviés à la cérémonie du 8 octobre, les organisateurs compteront sur la présence d’une délégation du Québec et du Canada.
L’artiste et professeur de l’Université du Québec à Rimouski compte également sur cet événement et une conférence pour faire connaître sur le plan international l’école de sculpture monumentale qu’il dirige et anime dans le cadre de son enseignement au département des sciences de l’éducation de l’UQAR.
Mon projet de léguer une sculpture à l’Égypte est né d’un rêve: celui d’exprimer ma reconnaissance et mon admiration envers des artistes égyptiens d’autrefois, en particulier les sculpteurs, mes frères disparus, dont je me sens parfois si proche, par-delà tant de siècles écoulés. »
– Roger Langevin